L'avenir de l'acier européen exige de l'audace et de la détermination
Pas d'autonomie stratégique ni de prospérité sans une industrie sidérurgique robuste
A l'occasion du 75ème anniversaire de la Déclaration Schuman, EUROFER appelle à un revirement politique : l'industrie européenne de l'acier est sous la pression de forces nationales et étrangères. Son avenir est aussi celui de l'Europe.
L'épine dorsale stratégique de l'Europe
L'acier reste une pierre angulaire de la résilience économique européenne. Le secteur soutient des millions d'emplois et est crucial pour l'innovation et la transition verte. Pourtant, cette industrie surdouée est menacée par une offre excédentaire au niveau mondial, une concurrence déloyale et des prix de l'énergie élevés. Selon EUROFER, cette situation menace de désintégrer non seulement la production d'acier, mais aussi l'ensemble de la base industrielle européenne.
De la vision à l'action
Henrik Adam, président d'EUROFER, appelle à une mise en œuvre immédiate du plan d'action pour l'acier et les métaux récemment proposé. Ce plan prévoit de réformer la politique de défense commerciale de l'Europe, de combler les lacunes du mécanisme d'ajustement aux frontières pour le carbone et de réduire de moitié les prix de l'énergie. Sans une action rigoureuse, l'UE restera un jouet dans un ordre mondial multipolaire.
L'acier, une épreuve politique décisive
Selon EUROFER, il est temps d'embrasser à nouveau le zèle de Schuman. L'acier n'est pas seulement un produit, mais un vecteur de la souveraineté européenne, de l'emploi et de la cohésion sociale. Une industrie sidérurgique stratégiquement reconquise est le fondement d'une Europe autonome.