Filtration D'AIR COMPRIMÉ
Importance d’une bonne filtration
Par mètre cube d’air ambiant, un compresseur aspire en moyenne jusqu’à 190 millions de particules de saleté, hydrocarbures, virus et bactéries. Des contaminations peuvent avoir des causes tant internes qu’externes. Les filtres sont aussi l’un des éléments-clés dans une installation d’air comprimé qui fonctionne bien. Après un compresseur à vis IR avec séchage/filtration adéquat, la part de la saleté se réduit à 3 PPM.
Disposition de la filtration
Outre les conséquences négatives pour l’application et pour les travailleurs, il y a des conséquences négatives pour l’efficacité. C’est pourquoi une filtration adaptée est primordiale pour la performance de toute l’installation. Attention: chaque filtre cause également une certaine chute de pression. Un filtre souillé agira plutôt de façon contre-productive. Les compresseurs doivent compenser ces chutes de pression, ce qui entraîne une plus grande consommation. Le remplacement à temps des filtres est donc le message, autrement leur effet positif sur l’installation est perdu. Il existe des filtres qui indiquent par le biais de systèmes de mesure quand ils doivent être remplacés. Le type de compresseur, l’ancienneté, la conception et son état sont également des facteurs importants, tout comme la température ambiante. Aussi, veillez toujours à une bonne ventilation!
Filtration étagée
Une filtration efficace est constitué de plusieurs étapes.
1. Refroidissement
Une première étape consiste dans le placement d’un refroidisseur. Celui-ci abaissera la température à un niveau où elle retiendra moins d’eau, donc le taux d’humidité baisse. L’air reste bel et bien saturé mais grâce à la baisse de température, il se condensera plus facilement dans l’étape suivante. Une baisse de la température d’aspiration de 15 °C fera économiser environ 5% d’électricité. Sur des compresseurs à piston plus anciens, un refroidisseur supplémentaire est souhaitable; sur les compresseurs à vis, celui-ci est normalement incorporé dans le compresseur. Les refroidisseurs doivent être régulièrement dépoussiérés, c’est indispensable pour garder la température dans les limites.
2. Eliminer le condensat
Une seconde étape dans l’optimisation de la qualité de l’air comprimé consiste à éliminer le condensat. L’air ambiant aspiré comportera toujours une certaine quantité de vapeur d’eau. Et si celle-ci est encore comprimée, l’humidité relative augmente encore. Si elle excède les 100%, il se crée une condensation liquide qui doit d’abord être éliminée du système. Veillez bien à déverser ce condensat dans le respect des règles environnementales car il peut être fortement pollué.
3. Séchage
Une troisième étape est le séchage proprement dit. Car même après l’élimination du condensat, l’air est encore trop humide. L’humidité doit être limitée à un niveau qui n’est plus néfaste pour l’installation et les outils pneumatiques qui y sont branchés.
4. Filtration
Jusqu’à présent, seule l’eau est éliminée. Si les exigences posées à l’air comprimé sont faibles, un filtre fritté qui extrait les particules inférieures à 5 micromètres suffit en principe. Dans d’autres, ceci ne suffit pas (processus de laquage, par exemple) et on doit placer un filtre à charbon actif en complément.
Après le séchage, un microfiltre avec une séparation de 0,01 µm est ici une nécessité, en combinaison avec un filtre au charbon actif. Le microfiltre fait en sorte que les microparticules sont collectées et évacuées. Les filtres au charbon actif ou adsorbeurs pourront aussi retenir la vapeur d’huile. Ceci délivre un air comprimé quasi exempt d’huile. L’adsorption est un processus en vertu duquel une substance solide (dans ce cas-ci le charbon actif) extrait de l’eau une substance soluble (dans ce cas-ci des particules d’huile).
Par ailleurs, on peut aussi utiliser des compresseurs exempts d’huile, des pistons exempts d’huile ou des compresseurs scroll en vue d’un air comprimé exempt d’huile. Les particules de silicone dans l’air peuvent avoir diverses sources: produits de nettoyage, gels pour les mains et ainsi de suite. Les filtres eux-mêmes peuvent aussi être la cause, car de nouveaux filtres avec une certaine quantité de graisse silicone autour du joint torique ne sont pas une exception. On a développé des filtres exempts de silicone spécifiques qui ne peuvent pas être une source de ce type de contamination.
La recherche du malfaiteur peut être une mission longue et difficile, aussi et surtout parce que ces particules restent longtemps dans l’air.
