Deux tiers des entreprises de construction et d'installation ne signalent pas les vols survenus sur les chantiers

S'efforcer de mettre en place une police solide

Les vols de chantier sont toujours plus nombreux pendant les mois sombres de l'automne et de l'hiver. Selon les derniers chiffres de la police fédérale, le nombre de vols de chantier enregistrés en Belgique est en baisse, mais ces chiffres donnent une image déformée. L'étude d'Embuild montre que seule une entreprise de construction sur trois (34 % plus précisément) signale systématiquement ces vols. En d'autres termes, deux entreprises sur trois ne le font pas.

Déclarer chaque vol

La fédération de la construction appelle le secteur à signaler systématiquement tout vol sur un chantier. "Ce n'est qu'ainsi que l'on pourra se faire une idée complète du problème et que l'on pourra adopter une approche policière ferme à l'égard des vols sur les chantiers", explique Niko Demeester, directeur général d'Embuild. "En d'autres termes, il s'agit d'une action bénéfique pour l'ensemble du secteur.

Le fait que le nombre de vols de chantier enregistrés soit en baisse semble être une bonne nouvelle sur le papier. "Mais nous savons que les chiffres officiels sous-estiment largement la réalité. Une grande majorité des entreprises de construction (66 %) ne les signalent pas, souvent parce qu'elles pensent que cela ne change rien ou que la police ne peut pas faire grand-chose. C'est faux", affirme Niko Demeester.

Selon Embuild, chaque signalement est aussi important l'un que l'autre pour se faire une idée précise du problème. Sans signalement, la police ne peut pas effectuer de contrôles ciblés et les assureurs ou les autorités ne peuvent pas prendre les mesures qui s'imposent. Ce n'est qu'en signalant les cas que nous pourrons réduire le problème. La déclaration n'est pas une simple formalité administrative, c'est un acte qui profite à l'ensemble du secteur.

Prendre des mesures supplémentaires pendant les mois sombres

Une étude menée par la société de sécurité Bauwatch montre que sept entreprises de construction sur dix constatent une augmentation des vols et des actes de vandalisme pendant les mois d'automne et d'hiver. Les journées plus courtes et la diminution de l'activité sur le chantier facilitent la tâche des voleurs. Embuild recommande aux entreprises de construction de toujours prendre des mesures de sécurité supplémentaires, telles que l'érection d'une clôture autour du site, mais aussi l'installation d'un éclairage, de caméras et d'un système de détection de mouvement sur le site lui-même, l'entreposage des équipements de valeur dans des conteneurs verrouillés et/ou l'ajout d'un marquage et d'un système de suivi et de traçabilité.

Se concentrer sur les petits outils et les machines

L'étude d'Embuild montre que les petits outils et les petites machines (perceuse, scie, marteau, etc.) sont le plus souvent volés (44 %), suivis par les matériaux de construction (30 %) et les gros outils et les machines de plus grande taille, comme les bétonnières et les machines à boucher (10 %). Le matériel de chantier (3 %), comme les générateurs et les compresseurs, et les véhicules (1 %) sont à peine volés. Logique et heureux : ces machines sont beaucoup plus difficiles à voler, mais elles coûtent aussi beaucoup plus cher si cela se produit.