MEMA PROFITE DES AVANTAGES D'UN BRAS ROBOTISE

Le robot Armin facilite la production

L'automatisation envahit l'industrie lentement mais sûrement. L'entreprise Mema Machinery & Tools en est parfaitement consciente. C'est pourquoi elle a récem­ment installé un bras robotisé d'Armin sur une machine cinq axes. “Le démarrage est simple et le robot ne nécessite aucune surveillance”, explique Johan Meert, le directeur de Mema.

MEMA MACHINERY & TOOLS

Mema Machinery & Tools importe et distribue des machines, des outils et des accessoires en Belgique. Cette entreprise a été fondée par Marcel Meert à Sint-Martens-Bodegem en 1974. Sa forte croissance l'a obligée à déménager. C'est ainsi qu'elle est arrivée en 1992 à son emplacement actuel à Londerzeel. Aujourd'hui, la firme est entre les mains de Johan et Willem Meert, qui incarnent la deuxième génération.

Automatisation

La tendance aux machines informatisées et à l'automatisation se fait ressentir lentement mais sûrement. Récemment, pour un de ces client,l'entreprise a acheté un bras robotisé d'Armin. “Nous avons établi ce dont nous avions besoin au niveau des machines, des automatisations, des outils et des systèmes de serrage et ils nous ont fourni la robotisation idéale”, explique Johan Meert.

BRAS ROBOTISE D'ARMIN

"Afin de faire les choses correctement d'emblée, nous avons choisi lorsqu'il a investi dans le modèle haut de gamme d'Armin. Nous disposons d'une alimentation et d'une évacuation via un tapis qui peut être choisi librement au niveau de la longueur et en fonction de l'autonomie souhaitée. Ce robot est équipé d'un double préhenseur si bien qu'il peut décharger de la machine une pièce traitée et en amener une nouvelle im­médiatement. Une caméra assure une reconnaissance de forme sur le tapis. Via un fichier dxf, le robot peut reconnaître une forme et l'attraper en orientation libre sur le tapis de transport.”

Système de vision avec reconnaissance de forme

Ce système de vision est l'une des raisons pour lesquelles Mema a choisi un robot d'Armin. “En effet, c'est pénible de devoir changer rapidement entre différentes pièces. Pensons par exemple aux structures de forme complexes avec différents côtés inclinés. Pour les attraper correctement, le système de vision n'est pas du luxe. Peu importe comment les pièces sont mises. Si le robot reconnaît leur forme, il les attrape”, déclare Johan Meert.

Court temps de programmation

“Un autre avantage est que nous pouvons faire travailler le robot pendant la nuit sans problème. Il n'a pas besoin d'être surveillé.” Thomas Janquart d'Armin cite aussi comme avantage le court temps de programmation du robot. “Les opérateurs déposent les pièces sur le tapis de transport et insèrent leurs dimensions dans le robot. Dans le cas de profils com­plexes, il s'agit d'un fichier dxf. Le système de vision reconnaît la pièce automatiquement et veille à ce qu'elle puisse être saisie correctement. Par conséquent, les petites séries ne posent aucun problème. Pour chaque pièce différente, il ne faut quasiment pas d'installation sur le robot.”

Composition modulaire

“Avec à peine 1,4 mètre carré, ce robot occupe peu de place sur le sol de pro­duction”, poursuit Janquart. “De plus, nous pouvons l'installer et le démarrer en 48 heures si bien que le processus de production du client n'en est quasi pas impacté. La cellule peut évoluer. En effet, le bras robotisé peut être étendu de manière modulaire et toutes les versions sont interchangeables. Pour Mema, il était important de disposer d'emblée d'un tapis de transport mais d'autres clients peuvent se contenter d'une table et la transformer ensuite si les besoins changent.”

Universel

Le bras robotisé d'Armin peut être raccordé à différents modèles de machines CNC. “Les fraiseuses et les tours que nous vendons pourraient être dotés de ce genre d'automatisation. Le robot travaille de la même manière sur les deux machines. Dans le logiciel, on peut indiquer de quelle machine il s'agit”, déclare Meert. “Mais les machines multitasking et les machines à trois, quatre ou cinq axes peuvent également être équipées de notre bras robotisé. Il s'agit d'une automatisation universelle”, complète Janquart.

RESTRICTIONS

Il y a donc beaucoup de points positifs. Mais ce robot automatisé a aussi quelques restrictions. “Elles se situent surtout au niveau des dimensions et du poids de la pièce”, explique Meert. “Bien sûr, il y a des limites. Le système de vision présente aussi plusieurs restrictions. Par exemple, il faut que le contraste entre la pièce et le tapis de transport soit suffisamment grand. C'est pour ça que le tapis a une couleur frappante, qui n'apparaît pas sur les pièces. Ceci dit, ce problème peut être résolu en éclairant suffisamment les pièces. Par ailleurs, cela reste un robot, évidem­ment”, complète Janquart. “Il n'a toujours pas la mobilité d'un être humain pour les assemblages complexes mais en général, nous trouvons une solution à tous les problèmes de chargement avec des machines CNC. Nous disposons aussi de solutions pour atteindre un positionnement précis mais cela demande plus de développement.”

Travail manuel

“Il est possible de mettre le robot en ‘mode parking' et de commander la machine manuellement”, explique Janquart. “Pour une matrice ou des pièces uniques, cela peut entraîner un gain de temps. Dans ces cas-là, il est logique de faire commander la machine par un opérateur en journée. La nuit, on peut amener le robot à prendre le relais. Tout dépend ici des besoins du client.” “Les pièces dont le temps de cycle est court peuvent être fabriquées en journée. Dans ces cas-là, il n'est pas nécessaire d'utiliser les plus longs temps de chargement du robot automatisé”, ajoute Meert.

MODE DE FONCTIONNEMENT DU ROBOT

Une fois que le robot est chargé, les pièces sont détectées sur le tapis de transport. S'il n'y en a pas, le tapis avance. Lorsque les pièces sont détectées, il y a une reconnaissance de forme. L'écran affiche alors le nombre de pièces trouvées. Si les dimensions sont correctes, le bras robotisé attrape les pièces. L'orientation du préhenseur et du bras est déterminée automatiquement. Si la porte de la machine est fermée parce qu'un mouvement est en cours, le bras attend. Lorsque l'opération est terminée, la pièce finie est extraite de la machine et le robot se retourne immédiatement pour placer la prochaine pièce dans la machine. Ensuite, la pièce traitée est posée sur le tapis de transport du bas et le processus recommence. “Si c'est nécessaire, on peut également demander à exécuter un mesurage par pièce. C'est possible aussi bien au début pour contrôler la position de la pièce que par la suite pour un contrôle final”, explique Meert.

COMMUNICATION

Comme on l'a déjà dit, le robot peut être relié à différentes sortes de machine. “La communication s'effectue généralement en utilisant des entrées et des sorties numériques”, explique Janquart. “Nous déterminons quels signaux le robot et la machine échangent. Même si cela dépend beaucoup de la complexité du projet. Pour les projets complexes et perfectionnés, nous pouvons établir une connexion directe avec la machine CNC afin de remplacer le matériau des pièces ou de modifier le programme d'usinage par exemple. Nous essayons toujours de développer sur mesure mais nous travaillons en standard avec des sorties digitales.”

AVENIR

L'automatisation deviendra de plus en plus importante à l'avenir. Comment Meert voit-il cette évolution? “Je vois surtout l'automatisation dans deux champs d'application. Le premier est celui des petits clients qui se lancent dans l'automatisation. Pas seulement les grosses entreprises de production et les gros fournisseurs mais aussi les petits. Le deuxième champ d'application est celui des gens et des entreprises qui ne faisaient pas de production jusqu'il y a peu mais qui voulaient le faire sans engager de personnel supplémentaire. Avec l'automatisation, on offre aux gens et aux entreprises une solution clé-sur-porte car aujourd'hui, ils n'ont plus qu'à poser le matériau brut sur le tapis de transport et à récupérer ensuite le produit fini”, conclut-il.