L'HOMME ET LA TECHNOLOGIE AFFRONTENT L'AVENIR ENSEMBLE

Présentation du rapport 2017 de la Confédération Construction Flamande
Malgré la relative jeunesse des installateurs et employés du bâtiment flamands, la population des ouvriers du bâtiment vieillit très vite. Dans les dix ans, 21.000 d'entre eux feront place aux nouvelles générations. Au grand dam de la Confédération Construction flamande (VCB), le flux entrant de l'enseignement secondaire et supérieur ne compense pas cette sortie massive, malgré les récents investissements dans STEM et l'apprentissage dual. La forte demande de dirigeants, due au progrès technologique, exige de l'action. Jef Lembrechts et Marc Dillen (VCB), et le ministre du Travail, de l'Economie, de l'Innovation et du Sport Philippe Muyters ont donné leur vision.
LES ROBOTS NOUS REMPLACERONT-ILS?
“L'utilisation de la technologie dans chaque secteur, certainement dans la construction, a de nombreuses conséquences", a entamé Jef Lembrechts, président de la VCB. “La technologie est déjà plus avancée que beaucoup le pensent, mais cette conclusion ne doit pas être négative", souligne Lembrechts. L'optimisation du travail technologique facilitera en effet la vie des ouvriers et les employés se voient confier des techniques pour mieux exécuter leur travail grâce à la technologie. En échange, ouvriers et employés doivent être prêts à accepter que leur travail puisse avoir un autre contenu dans les prochaines années. Pour suivre la technologie, tout le secteur doit évoluer et investir. Mais bien que le contenu du job change et que certains jobs sont automatisés, les robots ou cobots (robots collaboratifs) ne reprennent pas tout: homme et robot coexistent dans le secteur de la construction.
MOINS DE FLUX ENTRANT

Le secteur de la construction a besoin de techniciens du bâtiment qualifiés, comme des chefs de projet et de chantier, calculateurs et spécialistes des techniques d'installation. Or, les diplômés ne suffisent pas à pourvoir à ces postes vacants.
'Stem' pas populaire dans le secondaire
“Les récentes réformes de l'enseignement secondaire comprennent le développement de l'orientation d'étude STEM: Science, Technology, Engineering, Mathematics. Plus que jamais, ces domaines scientifiques sont des domaines de connaissances exigés pour les salariés dans la construction", confie Marc Dillen, directeur de la Confédération Construction. Le domaine d'étude STEM est toutefois encore méconnu des élèves potentiels et futurs. Et les orientations du bâtiment EST ne font pas mieux. Les orientations gros œuvre ont noté de 2012 à 2016 pas moins de 17% d'étudiants en moins et l'orientation 'techniques du bâtiment' a reculé de 34%. Dans l'ESP, la baisse est de 30%. D'après la VCB, ceci découlait du fait que les formations ne sont pas assez polyvalentes. Seuls 'refroidissement et chaleur' (+5%) et 'bois' ont gardé une position stable ces dernières années. Mais ces diplômés ne suffiront pas à compenser le vieillissement des 21.000 ouvriers du bâtiment dans les dix ans. Le rapport de vision remet aussi en question l'apprentissage dual (la moitié du temps dans le monde du travail et l'autre moitié sur les bancs de l'école). Cette année scolaire, seuls 40 étudiants décrocheront leur diplôme de cette manière dans les orientations bâtiment.
On demande ingénieurs dans le supérieur

Un emploi vacant d'ingénieur sur trois est lié au secteur de la construction. Mais outre les ingénieurs, on a besoin de plus d'architectes, entrepreneurs, etc., et divers métiers nouveaux qui exigent des travailleurs qualifiés, seront créés, tels que modélisateurs BIM ou opérateurs robot. Les étudiants de l'enseignement supérieur ne peuvent donc pas pourvoir aux nombreux postes vacants (futurs), car la forte hausse du nombre de 'Bacheliers professionnels bâtiment' ne résulte pas dans un plus grand nombre d'étudiants master bâtiment. De 2008 à 2016, le nombre d'étudiants master Ingénieur Civil Architecture a baissé de 54%.
AIDE A L'INNOVATION FLAMANDE
L'enseignement n'est pas tout. Les exigences en construction du gouvernement jouent aussi un rôle important dans la stabilité du secteur. Pour les (petits) installateurs, il n'est pas évident par exemple de rester au courant des lois modifiées. Par ailleurs, les subsides à l'innovation sont importants. Marc Dillen a relevé que seuls 1,5% de l'aide à l'innovation flamande concerne le secteur de la construction, alors que son poids économique représente 6 à 14%. Le ministre Philippe Muyters a répondu qu'il veut absolument soutenir des projets d'innovation pour couvrir les risques d'un tel projet. Mais Muyters estime que le secteur de la construction doit soumettre davantage de projets concrets, pouvant être subsidiés.
Récompense jeunes entrepreneurs

Pour terminer, Yves Aertssen (Aertssen), Dave Coenen (Electro Corbeels), Tim D'Eer (D'Eer nv), Jan Folens (BAM Contractors) et Joachim Govaert (GRT Ondernemingen) ont été honorés par un prix de Mie Bogaerts pour leur engagement et leurs visions innovantes de l'avenir.