LES ROBOTS DE PLIAGE AUTOMATIQUES LIVRENT UNE QUALITE PLUS CONSTANTE
Amada offre une solution pour le probleme de capacite chez Vroman
Il y a un peu plus d’un an, nous nous sommes rendus pour la première fois chez Vroman à Mouscron. Le sous-traitant hennuyer de tôlerie venait juste d’investir dans une nouvelle découpeuse laser à fibre associée à un magasin de tôles automatique. Lors de notre visite, il est vite devenu évident que Vroman est une entreprise en pleine croissance. Les commandes affluent encore aujourd’hui et l’investissement suivant ne pouvait trop tarder. Dans cette optique, Vroman a acheté deux robots de pliage automatiques d’Amada. Que de raisons pour une seconde visite à l’entreprise familiale, cette fois en présence de notre rédacteur vidéo.
CROISSANCE RAPIDE
En 1986, le gérant Geert Vroman a décidé de lancer sa propre entreprise de tôlerie. “Je voulais démarrer de zéro. J’ai acheté un terrain à Mouscron et dès que le bâtiment y a été érigé, je me suis mis au travail. Au fil des années, nous avons acquis une grande expérience et nous nous sommes spécialisés dans l’usinage de la tôle, après l’achat de quelques presses-plieuses et poinçonneuses.”
Cette spécialisation a vite rencontré un grand succès et l’entreprise a donc dû s’étendre. Le parc de machines a été étoffé et de nouveaux bâtiments ont été construits. “Notre croissance rapide et les difficultés dans la recherche de personnel techniquement qualifié nous ont finalement contraint d’acheter aussi récemment quelques robots de pliage chez Amada”, raconte Vroman. Le but premier était d’automatiser le processus de production mais tout autant de continuer de se moderniser, de travailler de façon plus stable et plus fiable, et d’augmenter la production.
COLLABORATION AVEC AMADA
La collaboration entre Vroman et Amada trouve son origine dans l’achat d’une presse à sertir il y a quelque temps. “Au cours des discussions après l’achat de cette machine, Geert Vroman évoquait déjà les problèmes de pliage qu’il rencontrait chaque jour”, raconte Laurent Depaepe, sales engineer chez Amada. “Hélas ils avaient déjà connu quelques mauvaises expériences avec les robots et n’avaient pas l’intention à première vue d’acheter un nouveau robot. Cependant une démonstration de nos robots de pliage a pu leur faire changer d’idée.”
“Par la suite, nous n’avons plus douté en fait. Nous avons encore visité un client Amada qui avait acheté un robot de pliage et avons décidé de franchir le pas”, confie Vroman. “Assez vite après l’achat du premier robot de pliage, nous avons constaté que notre problème de capacité n’était pas encore résolu. Les quantités, mais également la grande variété de pièces produites, nous ont contraint d’acheter un second robot.”

NOUVEAUX APPAREILS
Amada EG-AR
Initialement Vroman a investi dans une cellule de pliage Amada EG-AR. “Nous avons commencé par un robot de pliage pour pièces petites et complexes, parce que nous en avions le plus besoin à l’époque. Cette cellule de pliage dispose d’une automatisation de robot polyvalente, d’une commande servo-électrique, travaille avec précision et fournit surtout des avantages en termes de productivité. Et le tout, de façon fiable. Toutes les pièces sont exactement identiques, ce qui garantit la qualité de nos produits. Un grand atout comme sous-traitant”, explique Geert Vroman. Le robot accepte les tôles de dimensions maximales 300 x 300 mm et offre une capacité de charge jusqu’à dix kilogrammes. Il se déplace sur un rail de sol parallèle à la machine et dispose d’un changeur d’outil automatique.
La cellule de pliage manipule la pièce pendant tout le processus de pliage dans toutes les stations d’usinage. Elle effectue aussi tous les mouvements ultérieurs et par ailleurs, également les étapes de processus qui ne seraient pas possibles avec une commande manuelle. La butée arrière est équipée d’un système de capteurs tactiles qui enregistre la position de la pièce pour le pliage dans les directions X et Y, et adopte une action correctrice en cas d’écarts de tolérance. Le chargement de la machine peut se faire à partir de différentes positions et les produits usinés sont empilés par le robot ou déposés dans des cageots ou sur un convoyeur à bande synchronisé. “Aussi pratique que soit l’appareil, notre carnet de commandes restait surchargé et nous ne trouvions pas assez d’opérateurs adéquats, donc nous avons à nouveau approché Amada.”
Amada HG ARs
Lors du choix de la seconde cellule de pliage, il fut vite évident qu’il fallait choisir un modèle plus grand. “Avant, un même robot de pliage était considéré comme un outil pour plier de petites et grandes pièces mais la problématique des petites pièces n’est pas la même que celle des grandes pièces”, explique Depaepe. “Amada l’a aussi compris assez vite et a dès lors segmenté son offre. Nous avons pu proposer à Vroman le robot de pliage Amada HG Ars, en complément de l’EG AR. En effet, cette cellule de pliage a une capacité de charge jusqu’à vingt kilogrammes et accepte les tôles de maximum 1000 x 800 mm.”
Ici aussi, on utilise un robot à six axes qui se déplace également sur un rail sur le sol le long de la presse et peut charger et décharger du matériel sur différentes positions. Dans ce cas, on a trois butées arrière au lieu de deux; deux pour positionner un élément dans la profondeur et une troisième comme butée dans le sens transversal. Si nécessaire, on corrige automatiquement dans les directions X et Y. “Un autre avantage important de ces appareils est la correction angulaire”, raconte Vroman. “Un capteur laser mesure l’angle pendant le pliage et ajuste automatiquement si nécessaire. Puisque chaque tôle diffère en épaisseur, l’automatisation de cette adaptation est un grand avantage. Cela procure un grand gain de temps.”
“A l’instar de l’EG-AR, un changeur d’outil automatique est disponible; en cas de modifications, il change automatiquement les outils et les positionne avec précision, ce qui rend un contrôle de position superflu. Ceci minimise les temps de réglage”, conclut Depaepe.

Robot ou opérateur manuel
“Les deux robots achetés chez Amada tournent ici jour et nuit. En soi, ils ne sont pas plus rapides qu’un opérateur manuel mais fonctionnent bel et bien sept jours sur sept à un rythme constant et cohérent”, précise Vroman. “Cette production permanente et la qualité constante garantie du produit fini procurent quand même de grands avantages par rapport à un opérateur manuel. Même si un tel robot de pliage a toujours ses limites en termes de poids et de dimensions, et si certains produits doivent toujours être traités manuellement. Un opérateur manuel est donc encore indispensable.”
Un seul ensemble
“Lorsqu’une entreprise achetait une cellule de pliage, il arrivait souvent que la presse-plieuse était achetée chez la marque A et le robot chez la marque B. Tout programmer durait des heures, ce qui n’est pas un problème pour les grandes séries, mais dans le cas des séries plus petites (par exemple 50, 100, 150 pièces), le temps de programmation ne l’emporte pas sur le gain de temps de l’automatisation d’une telle production”, explique Depaepe. “Aujourd’hui tout est livré ensemble: la presse-plieuse, le robot, la périphérie et le logiciel. Un robot de pliage forme un seul ensemble. Tout est programmé offline et envoyé vers le robot via le système CAO/FAO. Ceci permet de réagir vite à une nouvelle commande ou modification de production et de programmer également de façon simple des séries plus petites.”
L’AVENIR
Changement de lieu
“IL se peut que nous ayons besoin bientôt de robots supplémentaires. Je ne savais pas par exemple qu’Amada fabrique aussi des robots de soudage, donc c’est certainement à envisager à l’avenir”, prédit Vroman.
“Le problème est avant tout la place disponible. Nous n’avons tout simplement plus de place. Dans cette optique, nous avons acheté deux terrains de 20.000 m² à Steenput (Estaimpuis) et prévoyons d’y ériger un bâtiment de 10.000 m². Le but est de tout construire dans une seule ligne. Maintenant les bâtiments ne sont pas implantés de façon efficace. Je suppose que nous pouvons économiser jusqu’à 10% dans le processus de production, en rationalisant tout. Par ailleurs nous continuerons d’investir dans de nouvelles machines et technologies.”
Magasin automatique
Le plan vise à prévoir également un magasin automatisé sur le nouvel emplacement. “Je dispose déjà actuellement d’une colonne où les tôles sont extraites des rayonnages de façon automatique et amenées vers la machine, mais il existe à l’heure actuelle aussi des magasins complets qui fonctionnent de façon automatique. Si tout est bien trié et si le magasin est scindé en tôles nouvelles et tôles découpées, presque tout peut se dérouler de façon automatique. Ce serait un énorme gain de temps pour nous et garantirait aussi une production de sept jours sur sept”, conclut Vroman.