BATEN & ZOON OPTE AVEC LA DECOUPE AU LASER POUR PLUS DE FLEXIBILITE

Le modèle de base de Trumpf rend le laser plus rapidement intéressant

Par rapport à d’autres technologies de tôlerie, la découpe au laser est assez coûteuse. De nombreuses firmes plus petites ne pouvant pas utiliser la machine en continu renonçaient donc à cet investissement, par peur qu’il ne soit pas assez rentable. Un important groupe d’entreprises était ainsi privé des avantages de la technologie, comme la grande flexibilité et le niveau de finition élevé. C’est pourquoi Trumpf a lancé spécifiquement pour ces entreprises de tôlerie le TruLaser 1030, un modèle de base avec un certain nombre d’éléments standard en moins mais avec pour le reste toutes les caractéristiques nécessaires pour une découpe de qualité. Une solution idéale pour Baten & Zoon.

UN NOM DANS LE SECTEUR ALIMENTAIRE

Comme de nombreuses entreprises familiales, Baten & Zoon a débuté modestement en tant qu’entreprise individuelle uniquement active à l’échelle locale. Nous parlons ici du grand-père du gérant actuel, Bjorn Baten, qui fabriquait il y a plus de quarante ans en tant que forgeron des produits comme des grilles et des escaliers pour les voisins. A cette époque, la mentalité de village était encore bien ancrée mais chez Baten & Zoon, ils ont compris qu’il fallait élargir leur horizon s’ils voulaient construire une entreprise pour le long terme.

Après un certain temps, ils se sont donc tournés vers le secteur alimentaire, dans un premier temps vers les boucheries. Les ambitions de l’entreprise et le calibre des clients grossissaient en parallèle. Aujourd’hui, Baten & Zoon est dans son élément dans quasiment chaque (gros) abattoir du pays, et même en dehors.

Les produits s’étendent de petites pièces comme des crochets et des tables à des aménagements d’abattoir complets avec de grandes étagères de conception propre, de véritables systèmes de rail ... Bjorn Baten, gérant: “Il s’agit donc presque toujours de travail sur mesure. Quasiment chaque projet commence, de ce fait, par un premier entretien sur place sur ce que le client souhaite exactement et par un mesurage détaillé. Puis, nous dessinons les installations nous-mêmes. L’industrie de la viande est un secteur à part, exigeant des connaissances spécialisées. Les exigences en matière d’hygiène sont notamment très strictes. Tout doit par exemple être soudé et aucun tuyau ne peut rester ouvert. Forts de notre expérience, nous savons à quoi il faut prêter attention. Si l’offre est acceptée, la production peut débuter. Nous assurons aussi l’installation nous-mêmes.”

L’atelier de Baten & Zoon, qui vient par ailleurs d’être entièrement rénové avec notamment un nouveau toit, pont et chauffage, abrite une presse excentrique, différentes plieuses et une cisaille de tôlier. On y soude aussi et l’entreprise a sa propre cabine de sablage, ce qui est assez exceptionnel, surtout dans la région de Ninove. Depuis quatre mois, elle possède aussi une découpeuse à laser. Nous allons nous attarder sur cette dernière.

BESOIN DE PLUS DE FLEXIBILITE

Jusqu’il y a peu, l’entreprise avait recours pour la découpe à la cisaille de tôlier, ou à la découpeuse à laser d’un sous-traitant local. Mais cela offre peu de flexibilité, sur plusieurs plans. “Les clients exigent tout d’abord un service de plus en plus rapide,” déclare Bjorn Baten. “Dans ces conditions, il n’est guère confortable de dépendre pour le timing d’une partie externe. Vous ne donnez, de plus, en externe que des pièces dont vous êtes certain des dimensions finales, c.-à-d. sans petites adaptations de dernière minute éventuelles. Si vous avez votre propre découpeuse à laser, vous ne devez plus tenir compte de tout cela.”

Baki çark, co-gérant, cite encore quelques autres raisons justifiant l’investissement. “Nos produits exigent souvent des perçages. Mais parfois, il nous fallait plus d’une tentative pour positionner les trous avec précision. Or, nous n’avons pas le temps. Un laser est bien plus précis et le niveau de finition est plus élevé si on compare la coupe à celle d’une cisaille de tôlier, bien plus sensible à la torsion des tôles. Notamment à cause de cela, nous nous retrouvions avec des ébarbures, ce qui impliquait une finition supplémentaire. Avec un laser, des coins arrondis sont, en outre, aussi possibles. Cela est important, surtout dans notre secteur, afin de ne pas se blesser.”

MODELE D’ENTREE DE GAMME ABORDABLE

Une découpeuse à laser a donc de nombreux atouts. Personne n’en doutait mais le prix a longtemps constitué un frein, d’autant plus que la machine ne serait pas utilisée en continu. Le modèle de base de Trumpf était une solution. Pour un investissement d’env. 500.000 euros, selon la configuration choisie (puissance de la source laser, changeur de buse ou pas, prêt pour l’automatisation ou pas …), vous avez une machine performante avec tous les avantages de la technologie laser de Trumpf.

Luc Declerck du distributeur V.A.C. Machines précise que le prix moins élevé n’a aucun impact sur la qualité de coupe. “La découpeuse à laser à fibre TruLaser 1030 est construite en Suisse sur la même plate-forme que les machines 3030 et 5030, et cela donne la même longévité et précision de 0,1 mm. La technologie de coupe est la même aussi: la machine fonctionne comme les autres modèles selon le principe à une tête, permettant de découper tous les matériaux et épaisseurs avec la même tête de coupe."

"Le 1030 dispose aussi d’une sécurité anti-collision de la tête de coupe, qui est de plus protégée par un verre pour que les lentilles ne se salissent pas. La technologie Brightline est présente aussi. Cela est important car avec cette technologie, Trumpf adapte le diamètre focal à l’épaisseur de la tôle. En cas de matériau plus épais, le diamètre focal sera plus grand, ce qui se traduit par un joint de coupe plus large. Ce joint permet de détacher facilement les pièces découpées du squelette.”

Quelles sont donc les différences? Luc Declerck: “Le modèle d’entrée de gamme a quelques éléments standard en moins. L’écran de commande est par exemple plus petit. Les scories ne sont pas non plus évacuées automatiquement via un tapis mais collectées dans un bac devant être vidé chaque jour manuellement. Cette solution suffit pour les clients ne découpant pas tous les jours. Le plus gros changement réside peut-être dans les moteurs d’entraînement moins puissants et les accélérations donc plus lentes par rapport à d’autres machines de Trumpf. Mais ici, ‘plus lent’ est très relatif. On passe d’une vitesse de positionnement de 170 à 140 m/min, toujours plus que suffisant pour une découpe productive.”

CONCLUSION

La machine a été livrée en juin et répond parfaitement aux attentes. “Grâce à la découpeuse à laser, nous pouvons à présent travailler de manière bien plus flexible. Par rapport à la cisaille de tôlier, la qualité de la coupe et la précision sont aussi nettement meilleures”, déclare Baki çark. Cette flexibilité ne résulte, par ailleurs, pas seulement des atouts de la technologie laser en général. Les fonctionnalités spécifiques propres à Trumpf y sont pour beaucoup.

Bjorn Baten: “La fonction drop-and-cut est très intéressante pour nous. Ici, une caméra filme la tôle résiduelle. Ses contours s’affichent à l’écran et vous pouvez projeter les pièces à découper dessus et vous déplacer sans problème là où vous voulez. Une telle fonction est pratique si vous avez comme nous souvent des pièces uniques, que vous devez découper entre-temps parce que vous en avez vite besoin. Nous réalisons maintenant vite un dessin et le transmettons à l’opérateur, qui programme la machine et découpe la pièce. Nous avons embauché l’opérateur spécialement pour la découpe au laser.”

La machine offre également de nouvelles possibilités d’un point de vue commercial: aujourd’hui, l’entreprise découpe également pour des tiers. Les premiers pas dans le monde de la sous-traitance ont été franchis, et il y en aura probablement encore d’autres. Bjorn Baten: “Nous avons déjà préparé un mailing, dans lequel nous annonçons non seulement que nous avons désormais cette possibilité mais soulignons aussi que nous pouvons livrer les commandes nous-mêmes. Nous disposons d’un propre parc de véhicules que nous comptons utiliser dans le futur comme service supplémentaire.” Fou tout ce qu’une nouvelle machine peut générer …

Baten & Zoon en bref

Forme juridique: SPRL
Etablissement: Ninove
Gérants: Bjorn Baten et Baki çark
Création: 1974
Chiffre: environ 4 millions d'euros
Personnel: 15
Marché: Industrie de la viande et alimentaire dans le Benelux