UN AVENIR POUR LE MAZOUT ET LA CHAUDIERE MAZOUT A CONDENSATION?
Que pense:
WARD HERTELEER
General manager Informazout

Herteleer: “Le mazout détient une part de marché d'environ 30% en Flandre. Cette part est beaucoup plus grande en Wallonie. Bien sûr, l'accessibilité et le réseau jouent un rôle à cet égard. Lorsque les gens ont le choix entre les deux combustibles, on constate que la concurrence entre le mazout et le gaz reste rude. Le consommateur qui préfère la facilité, choisira plutôt le gaz naturel, tandis que le consommateur bricoleur, qui aime avoir le contrôle, optera plutôt pour le mazout. Avec le risque de black-out cet hiver et à l'avenir, les gens prennent davantage conscience qu'un stock peut être très important. Dans cette optique, je pense que l'énergie stockable
combustibles fossiles liquides et solides
va à nouveau gagner en importance. Nous nous rendons compte que la consommation en volume par utilisateur va diminuer: les maisons sont mieux isolées et les appareils deviennent plus performants et plus efficaces. Ces facteurs auront un impact sur la rentabilité et le coût des extensions de réseau (gaz naturel) par exemple. On est même arrivé à un point où les gestionnaires de réseau décident de ne plus étendre leur réseau aux lotissements avec des maisons basse énergie ou des maisons passives. Aujourd'hui, le jeu n'en vaut plus la chandelle."
2. Pensez-vous que la Belgique va bientôt suivre l'exemple du Danemark (interdiction d'installer des chaudières dans les bâtiments neufs)? Tenez-vous compte d'un tel scénario catastrophe ou n'est-ce encore qu'un lointain phénomène pour vous? Expliquez votre réponse.
Herteleer: “La Belgique est un pays modéré, un 'pays de transition' en quelque sorte. Nous ne menons pas de politique extrême en la matière. Il est clair qu'on essaie de stimuler l'énergie non fossile/renouvelable et de la mettre sur le devant de la scène. C'est une vision que nous partageons, tant que le coût pour le consommateur est acceptable et qu'on pratique une vision à long terme en surveillant l'impact environnemental global. C'est une orientation à laquelle nous souscrivons, surtout si nous voulons être moins dépendants de l'étranger. Mais nous devons voir plus loin que le soleil et le vent, avec un stock d'énergie sûre. Sinon, nous n'y arriverons pas. Le plus important est que nous nous focalisions sur l'optimisation des coûts!"
3. Quel est l'avenir du combustible et quelles technologies vont se faire une place sur le marché (dans un avenir proche et plus lointain)?
“A mon avis, le phénomène bio ne va pas percer sur le marché du chauffage. La raison est simple: il s'agit d'un composant plus cher que le combustible classique. Au niveau des techniques, je pense que le brûleur modulable est un pas dans la bonne direction. Mais impossible de dire jusqu'où cette tendance va percer. Que nous amènera l'avenir sur le plan des techniques? De nombreuses possibilités sont ouvertes."