DE NOUVEAUX TOURS OFFRENT
DE NOUVELLES POSSIBILITÉS À DE BELEYR
Germond livre deux nouveaux tours CNC doosan
De Beleyr-Engineering NV de Zele se prépare pour l’avenir. Elle a commandé récemment deux nouveaux tours chez Germond. Il s’agit de deux machines à commande CNC, ce qui constitue, d’après l’entreprise, une amélioration par rapport aux tours de type teach-in. Matthieu Vuylsteke, l’un des gérants de De Beleyr-Engineering NV, se montre déjà satisfait: “Les nouveaux tours nous permettent de gagner du temps et nous offrent la flexibilité nécessaire.”

DE BELEYR-ENGINEERING NV
De Beleyr-Engineering NV est une entreprise métallurgique établie dans le zoning industriel de Zele, en Flandre orientale, et spécialisée dans la pulvérisation à chaud. Ils sont également spécialisés dans le tournage, le fraisage, la rectification et l’électroérosion, pour des réparations comme des éléments de construction neufs. Cela fait déjà 55 ans qu’ils sont actifs dans ces secteurs. De Beleyr est l’une des rares entreprises de Belgique pouvant fabriquer ou réparer des pièces entièrement de A à Z en gestion propre. Ils étaient, en outre, les premiers en Belgique à appliquer la pulvérisation HVOF (High Velocity Oxygen Fuel) à des vitesses jusqu’à 7 mach, outre la pulvérisation par plasma, au fil électrique, etc. Avec ces installations, ils peuvent poser des revêtements de qualité résistants à l’usure, métalliques, céramiques, antistatiques ou résistants aux acides sur des éléments de machine.
En raison de la croissance constante, les bâtiments à St.-Pauwels se sont vite avérés trop petits et un nouveau bâtiment a été construit à Zele. En 1999, on a procédé à une première extension avec un nouveau hall de pulvérisation avec trois cabines, dont la plus grande fait treize mètres de long. En 2011, Lieven Vuylsteke est venu renforcer De Beleyr-Engineering NV en tant qu’associé actif. C’est entre-temps au tour de la troisième génération de la famille De Beleyr et l’entreprise est dirigée par Glenn De Beleyr, Matthieu Vuylsteke (fils de Lieven) et Wim Matthys. Wim Matthys a rejoint l’équipe en tant qu’associé actif il y a deux ans. En tant que propriétaire de Matthys Groep (Desselgem), se spécialisant dans la construction mécanique industrielle, il possède aussi l’expérience nécessaire dans la métallurgie, car ils ont également un département d’usinage par enlèvement de matière. L’entreprise en est aujourd’hui à son agrandissement suivant et un nouveau hall de production de 2.000 m² avec de nouveaux bureaux est prévu.
VASTE PARC DE MACHINES
De Beleyr dispose d’un parc de machines diversifié. La division fraisage ne compte que des machines CNC, à 3, 4 comme 5 axes. La division rectification englobe la rectification conventionnelle comme CNC. Mais c’est surtout dans la division tournage que De Beleyr dispose d’un parc très diversifié de tours CNC, teach-in et conventionnels (jusqu’à 1.800 de diamètre et jusqu’à 8 m entre les pointes). Malgré la grande capacité de tournage, cela était encore insuffisant et ils ont décidé d’acheter deux nouveaux tours CNC. Le choix s’est porté sur Doosan, distribué par Germond NV.
Deux nouveaux tours Doosan
A l’issue de la concertation nécessaire avec Andy De Foor de Germond – De Beleyr avait déjà un tour Doosan Puma, la firme a décidé d’acheter aussi un Puma 2600SY et un Puma 3100ULY. L’atout majeur des nouvelles machines, c’est leur axe Y. “Cela accroît fortement la fonctionnalité du tour”, déclare Matthieu Vuylsteke, un des gérants de l’entreprise. “Dans le cas d’un tour à un seul mandrin, vous serrez la pièce, puis vous usinez d’un côté avec un outil. Avant, un côté était usiné et la pièce était ensuite à nouveau serrée s’il fallait usiner l’autre côté. La nouvelle machine, la plus petite des deux (Puma 2600SY), a à présent un mandrin à gauche comme à droite. Ce deuxième mandrin reprendra la pièce, qui peut ainsi être usinée directement de l’autre côté. La pièce est entièrement finie et évacuée automatiquement sur un convoyeur. Cela permet de gagner du temps et renforce la flexibilité”, affirment-ils.
“Pour le fraisage, nous pouvons choisir sur quelle machine nous voulons exécuter un usinage. Si nos fraiseuses sont occupées, nous pouvons le faire sur le tour. Avant, ce n’était pas possible”, déclare Vuylsteke. “Ce deuxième mandrin n’est présent que sur la plus petite des deux nouvelles machines. Le tour plus grand (Puma 3100 ULY) ne dispose pas de cette option. Il possède, en revanche, bien les outils entraînés et l’axe Y. Pour le fraisage comme le perçage. Le principal atout de cette machine est surtout la longueur. Nous pouvons tout de même tourner jusqu’à trois mètres avec une lunette hydraulique à centrage automatique se déplaçant automatiquement via le programme réalisé.”
Qualité de surface
La construction des nouveaux tours constitue un autre atout. “Les machines sont toutes deux équipées de guidages rectangulaires, ce qui garantit une certaine stabilité”, ajoute Andy De Foor de Germond. “Cela améliore aussi la précision. La qualité de surface des pièces finies est ainsi également meilleure. Les machines ont, en outre, un banc incliné, à 30°. L’évacuation des copeaux est donc meilleure en cas d’automatisation. Grâce au plus grand diamètre de la tourelle, les interférences sont plus limitées aussi. Les collisions seront moins fréquentes.” Et qu’en est-il de la durabilité? Les nouvelles machines tiennent-elles plus longtemps? “Il s’agit toujours là d’une question difficile. Cela dépend aussi de la manière dont elles sont utilisées. Mais le but est bien que les machines aient tout de même une plus longue durée de vie.”
Commande
“Les nouvelles machines sont surtout conviviales en termes de programmation”, explique De Foor. “Sur la base de cycles préprogrammés, l’opérateur introduit un paramètre et le programme est en fait ainsi généré étape par étape. Et le tout, sans même devoir utiliser les codes G et M.” Les codes G sont les mouvements faits avec la machine ou avec l’outil. Les codes M sont des commandes du genre ‘refroidissement activé, refroidissement désactivé’, ‘serrer, desserrer’, etc. “Avec ces machines, cela n’est plus nécessaire grâce au dialogue Siemens. La simulation constitue un autre avantage supplémentaire de la commande. Une simulation en 3D est intégrée de série dans la commande afin que l’opérateur ait déjà à l’avance une bonne idée de ce qui pourrait mal tourner. Et vous pouvez bien sûr aussi voir à quoi ressemblera finalement la pièce finie.”
”Tournage teach-in ou usinage CNC? Avec les deux nouveaux tours CNC Doosan, nous gagnons
en possibilites et en flexibilite”
TEACH-IN VERSUS CNC
Les deux nouveaux tours sont des machines à commande CNC. “Cela signifie que vous programmez tout simplement, mesurez les outils – ils sont alors sauvegardés automatiquement dans une bibliothèque d’outils, programmez et simulez la pièce d’une manière simple, afin de n’avoir plus qu’à appuyer sur le bouton de démarrage”, déclare Vuylsteke. “Les tours CNC ont de série des mandrins hydrauliques à centrage automatique avec axe C, un toolsetter automatique pour mesurer les outils, une contre-pointe programmable. Des choses que les tours teach-in n’ont pas”, souligne De Foor. “Dans le cas du CNC, tout est donc programmé à l’avance, ce qui facilite un peu tout.” Il y a aussi quelques différences majeures au niveau de la sécurité.
“Les tours CNC sont complètement protégés”, explique De Foor. “Avec le teach-in, on a toujours une certaine liberté, ce qui comporte des risques potentiels. Les tours sont dotés de capteurs compensant automatiquement les différences de température. En termes de dynamique non plus, on ne peut pas comparer un tour CNC et teach-in. Même pour les pièces uniques, les temps de cycle et de réglage sont bien plus courts qu’avec les anciens tours teach-in. La rentabilité pour les séries plus petites sera donc, en toute logique, encore bien plus élevée avec les tours CNC.”
Avenir
L’avenir semble donc appartenir aux tours CNC, tandis que le teach-in perdrait du terrain. Ou pas? “Des tours teach-in seront toujours vendus, mais de moins en moins”, pense De Foor. “Pour les réparations, par exemple, le teach-in est encore souvent utilisé.Même si la 3D joue ici un rôle important”, ajoute Vuylsteke. “Un exemple de chez nous dans le secteur de la construction: de plus en plus de gens ont une image en 3D sur leur PC. Ils l’envoient via un fichier de CAO/FAO à la machine. Avec le teach-in, ce n’est pas possible. Avant, le teach-in était préféré aux machines CNC, car ces dernières sont plus coûteuses, surtout pour de grandes longueurs. Ces prix convergent toutefois de plus en plus”, conclut De Foor.